De 1900 à 1964, faits saillants de la vie gembloutoise

07/12/2014 12:28

Le 12 septembre 1905, un incendie embrase le  beffroi.  Sa flèche est anéantie et les cloches ont fondu. L’année suivante commence la reconstruction du clocher, sous une forme bulbeuse. Les quatre cloches sont remplacées, ainsi que l’horloge. Elles seront mises en place en 1907, avec un bourdon de 5.150 kg, en exécution du legs testamentaire de Gustave Docq - grand mécène de la ville et bourgmestre de 1872 à 1903 - décédé entretemps.

Le 20 août 1914, les allemands entrent dans Gembloux. La ville ne connaît ni combat, ni massacre de civils grâce à l’habileté du bourgmestre Adolphe Damseaux qui parle l’allemand. La ville subit cependant les inconvénients de l’occupation militaire : restriction de nourriture, réquisitions d’hommes, de bâtiments, de machines…

Le 20 novembre 1916, 1.600 hommes du canton sont rassemblés dans la cour de l’institut agronomique pour être déportés en Allemagne.

En 1919, la Loi du 10 avril instaure le suffrage universel pur et simple. Le droit de vote est accordé à tout homme âgé de 21 ans avec 6 mois de résidence et sans condition de cens. Le 19 février 1921, le droit de vote et d’éligibilité est accordé aux femmes  pour les élections communales.

Le 19 septembre 1921, un monument à la mémoire des victimes de la grande guerre est inauguré place Saint-Jean.

En 1922, la ville fête le millénaire de la fondation de l’abbaye bénédictine (même si, depuis, certains historiens estiment que l’évènement remonte plutôt à la seconde moitié du Xe siècle qu’à l’an 922).

En 1925, Gembloux est dotée d’un réseau de distribution d’eau potable.

En 1928, une Ecole Moyenne est créée ; l’école primaire des garçons lui est annexée sept ans plus tard (en 1935) et, en 1938, cette Ecole Moyenne est reprise par l’Etat et deviendra  Athénée Royal  en 1949.

En 1929 débutent les travaux de contournement de la ville (N4) afin d’éviter les inconvénients du passage à niveau

En 1930.la ville compte 5.198 habitants.

Les 10 et 12 mai 1940, la ville est bombardée provoquant l’exode provisoire d’une grande partie de la population. Les 14 et 15 mai, de violents combats opposent,  à Ernage,  les soldats français de la 1ère division marocaine et les troupes allemandes. Le 16 mai, le général Aymes reçoit l’ordre de battre en retraite et les allemands entrent dans la ville. La vie à Gembloux ne différa guère de celle menée ailleurs dans le pays. La résistance s’organise et plusieurs mouvements (armée secrète, refuge Jaguar) opèrent dans la région. Après les débarquements de Normandie et l’avance des alliés, les allemands commencent à quitter Gembloux le 13 août 1944. La ville sera libérée le 6 septembre, et occupée par les troupes américaines pendant quelques temps. Quelque 3.000 noirs furent cantonnés à la caserne et dans les bâtiments de la sucrerie, affectés à un dépôt de ravitaillement.

En 1947, la ville compte 5.350 habitants (9.849 si l'on inclu les villages rattachés en 1964 lors de la première fusion des communes).

En 1949, le conseil communal a adopté comme hymne local  « Efants d’Jiblou » dont les paroles sont de Joseph Laubain .

En 1953 fut fondée la clinique et maternité Reine Astrid, institution privée qui comptait 50 lits et employait une trentaine de personnes. Elle bénéficia durant 14 ans de la présence de Sœurs hospitalières italiennes. La clinique Delrue, dirigée par la Commission d’Assistance Publique, comprenait 25 lits, dont 5 de maternité.

Dans les années d’après-guerre le visage de la ville se modifie progressivement : démolition d’immeubles insalubres, approfondissement du cours de l’Orneau… On observe aussi la disparition des petites coutelleries et l’extension de certaines usines.

 

Sources : - Gembloux, la ville et l’abbaye – Joseph Toussaint – Ed. de l’Orneau  1977

               - Bulletin du CRAHG n° 75 - 2013      

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